Une décision qui pourrait paraître anodine mais qui, pour nous, matérialise bien la conception de justice sociale et des enjeux environnementaux de la part du groupe majoritaire.
Pourquoi ?
Cela fait maintenant bientôt 2 ans que ces 2 box à vélo, achetés sous l’ancienne mandature, sont implantés dans la ville sans être utilisés.
Il y a un an, nous discutions en commission mobilité, de leur avenir. Nous étions toutes et tous d’accord sur le fait que l’achat de ces box n’était guère un cadeau tant visuellement que pour leur faible capacité (2x 5 places). Étant déjà en place, il était convenu de lancer leur utilisation pour permettre de voir concrètement la demande sur le territoire et ainsi évaluer si le projet d’un parking vélo sécurisé digne de ce nom était cohérent.
Car bon nombre de personnes du centre ville n’ont pas forcément la chance d’avoir une cave ou un garage. La non mise en sécurité de leur vélo peut être un frein au passage à la mobilité active.
Lors de cette commission de novembre 2022, les autres groupes avaient exprimé la possibilité pour ne pas dire un souhait de faire payer l’utilisation de ces box. Outre le fait que les élu·es de La Roche Autrement, avaient mis en avant le fait d’élaborer un tirage au sort sur les demandes récoltées dans un souci d’égalité, nos élu·es s’étaient opposé·es à l’application d’une tarification ferme.
En effet, cette volonté est pour nous incompréhensible. Afin de réduire une partie de la pollution de l’air et de nos émissions de gaz à effet de serre, la collectivité devrait accompagner et subventionner davantage l’utilisation du vélo dans nos quotidiens et d’autant plus pour les personnes les plus modestes.
Un an plus tard, oui un an pour lancer leur utilisation, ces box seront bel et bien payants (60 euros l’année). Quand on voit certaines dépenses non essentielles effectuées par la municipalité (comme évoqué au dernier conseil municipal), rendre payantes ces places de vélos pour une recette de 600 euros à l’année nous semble contre-productif. Et au delà , cela est révélateur de leur vision du service public.
Non, tous les services que rend la collectivité ne doivent pas être forcement payants et d’autant plus quand ils sont d’intérêt général et peuvent aider les plus modestes.